samedi 20 mars 2010

IMPRESSIONS DE VOYAGE

" Et toi, Daniel, ça t'a plu ce voyage? "
Le gars, un peu taiseux, comme à son habitude, n'a pas toujours fait part de ses impressions au cours du voyage, accroché qu'il était, tantôt à son guidon, tantôt à son pinceau.
Voici donc, pêle-mêle, des instantanés jetés sur la Toile comme autant de touches juxtaposées. En prenant un peu de recul, espérons y voir le tableau assez fidèle de ces 2 mois de voyage.
J'adopterai la forme d'un exercice que j'ai parfois utilisé avec des enfants, au retour d'une visite ou d'un séjour en dehors de l'école: " J'ai aimé... Je n'ai pas aimé... "
J'ai aimé, sur l'île de Chiloé, la rencontre avec ces enfants de pêcheurs dans la petite école de la baie de Linao... leur calme, leur application, le petit concert improvisé sous la direction de leur instituteur à l'accordéon.
J'ai aimé les rencontres avec tous ces gens, Chiliens ou Argentins, qui ont pris de leur temps pour nous aider, nous rendre service, nous renseigner et nous accueillir.
Je n'ai pas aimé le non-accueil du patron de l'estancia Concordia qui a tout juste consenti à ce que nous campions sur ses terres, mais loin de sa vue.
J'ai aimé le ronflement des pneus quand nous roulions sans effort sur une route asphaltée lorsque le vent nous poussait entre 30 et 40 km/h.
Je n'ai pas aimé les séances d'équilibre sur les pistes de " ripio " quand les roues ripent et glissent d'un caillou sur l'autre et que, cette fois, le vent de côté ou de face nous contrarie et nous oblige à mettre pied à terre.
J'ai aimé rouler au milieu de ces paysages en technicolor - écran extra large - avec le ciel qui occupe les 2/3 de l'espace.
J'ai aimé la présence imposante et quasi quotidienne des sommets enneigés de la Cordillère.
Je n'ai pas aimé, au-delà d'une heure ou deux, le caractère répétitif de la route à travers la pampa. Chaque côte, chaque courbe révèle immanquablement le même paysage traversé déjà 20 fois depuis le début de la journée.
J'ai aimé les rencontres avec les guanacos qui se laissaient approcher jusqu'au moment où ils détalaient dans un grand rire moqueur en voyant Huguette sortir son appareil photo.
Je n'ai pas aimé les nombreux chiens chilotes qui se lançaient derrière nous en aboyant - plus bruyants que méchants - ... mais on ne sait jamais, et qui nous obligeaient à nous arrêter pour les chasser d'un geste autoritaire de la main.
J'ai aimé la course poursuite en vélo avec les nandous capables de courir très longtemps à plus de 30 km/h et qui finissaient toujours par nous semer.
J'ai aimé la viande de boeuf et d'agneau qui fond dans la bouche, et les tartines de " dulce de leche " ou de " manjar " au petit déjeuner.
Je n'ai pas aimé le pâté chilien vendu en boudin plastique sur lequel on presse pour l'étaler sur le pain.
J'ai aimé être devant la grosse dent du Fitz Roy et le front lumineux du Perito Moreno, me retrouver au milieu des icebergs d'un bleu si irréel qu'on croirait voir de gros chamallows flottant sur le lac Argentino.
J'ai aimé le calme de la baie de Lapataia car là, plus qu'à Ushuaia, on a l'impression d'arriver au Bout du Monde.
J'ai aimé les noms qui s'égrènent au long de la route: Puerto Chacabuco, Puerto Tranquilo, Chile Chico, Esperanza, Villa Tehuelches, Puerto Natales, Punta Arenas, Rio Grande, Tolhuin, Ushuaia, Lapataia...
J'ai aimé encore tellement de choses... Mais je ne vous infligerai pas plus longtemps une lecture déjà bien trop longue. Et puis c'est moi qui tape le texte alors que j'aime bien écrire sur du papier et que je n'aime pas écrire sur un clavier.
Daniel

mardi 9 mars 2010

L'Argentine

Population : 40 millions d'habitants en 2009 dont 92 % de blancs d'origine européenne, 7,5 % de métis et 0,5 % d'indigènes.
Capitale : Buenos Aires.
13 millions d'Argentins vivent dans la province de Buenos Aires.
Le pays s'étend sur 3 700 km du nord au sud et 1 400 km de l'est à l'ouest et comprend 4 grandes zones : les plaines sèches du Gran Chaco au nord, les plaines fertiles de la pampa humide au centre, les vastes étendues de la Patagonie au sud jusqu'à la Terre de Feu et, à l'ouest, la cordillère des Andes qui longe le Chili.
Langues : l'espagnol, langue officielle et quelques langues indigènes, le quechua, le guarani.
Monnaie : le peso argentin (en décembre 2009, 1 peso argentin valait environ 0,20 €).
Religion : catholique.
Climat : tropical et subtropical au nord et nord-est, chaud et sec dans le nord-ouest, tempéré dans le centre, méditerranéen sur les plateaux de moyenne altitude qui bordent les Andes, continental dans les Andes, froid et venteux en Patagonie.
Le XXème siècle a vu se succéder plusieurs dictatures, dont la dernière en 1976, dirigée par le général Videla. On dénombre 30 000 disparus, sans compter les exilés. En 1982, la défaite de la guerre des Malouines lancée contre le Royaume Uni précipite la chute de la junte militaire. La démocratie s'installe peu à peu. Dans les années 80-90 le président Menem libéralise l'économie et favorise la modernisation du pays mais une partie importante de la population n'en profite pas. La grave crise économique et financière de 2001 entraîne la dévaluation du peso. Les classes moyennes s'appauvrissent. Depuis, l'inflation continue à galoper et le chômage se maintient à un niveau élévé. Beaucoup d'Argentins vivent au jour le jour. Plus de 15 % de la population vit sous le seuil de pauvreté.