lundi 30 novembre 2009

Traversée Quellón - Puerto Chacabuco











Bonjour,




Nous voilá á Puerto Eysén (excusez les accents incorrects et les manques d´accents mais ce clavier ne veut pas obéir...) sur la terre ferme, enfin, ferme est inapproprié quand on voit la quantité d´eau dont elle regorge. La traversée a duré 40 heures environ, bien au chaud et au sec. Le ferry transportait quelques camions et voitures et seulement 2 vélos, les notres. En fait, ce ferry sert surtout á ravitailler les petits ports qui jalonnent les différents canaux et fjords. Il faut voir l´animation sur le pont, avant et pendant chaque escale, quand les camions se vident peu á peu de leurs marchandises qui vont des fruits et légumes en passant par des planches ou des cuvettes de WC. Pour se nourrir, les habitants de ces coins perdus dépendent entiérement du bateau qui passe une fois par semaine. La plupart sont pécheurs ou travaillent dans les élevages de saumon. Il faut étre trés courageux pour s´installer au bord de ces fjords ou sur ces íles battues par le vent et la pluie. Le paysage est impressionnant : les pentes de la montagne recouvertes d´une forét impénétrable tombent á pic dans la mer. On comprend que les conquistadors ne soient pas pervenus á pénétrer ces terres hostiles.




Coté temps, c´est plutót l´hiver : il pleut et il n´y a pas d´amélioration prévue. On va essayer de continuer tant que la route est goudronnée.




A bientót.








Huguette et Daniel




samedi 28 novembre 2009

Fin de la Panaméricaine











¡Hola !





Nous avons atteint le sud de l´île de Chiloe et en même temps la fin de la route Panaméricaine, à Quellón. Nous avons dû encore grimper des côtes qui n´en finissent pas mais heureusement elles sont toujours suivies de belles descentes. Notre première semaine de vacances se termine et ma foi, nous sommes très heureux d´avoir tenu !!! Les rencontres avec les Chilotes sont très chaleureuses, les paysages apaisants et finalement on s´habitue au temps très variable. Disons que c´est un printemps frais et humide, Daniel dit que chez nous on appelle ça un printemps pourri...





Hier soir, nous avons fait escale dans une cabaña au bord du lac Natri (voir photos). C´était super.





Nous sommes sur le point de partir plus au sud, sur le continent pour rejoindre la route australe. Nous embarquons sur un bateau pour 36 heures de traversée jusqu´à Puerto Chacabuco. La météo annonce toujours des averses mais nous avons décidé de continuer vers le sud.





La région que nous avons traversée aujourd´hui est très boisée et sur le parcours, nous avons vu beaucoup de petits terrains défrichés sur lesquels s´installent des paysans d´origine indienne. Ils construisent eux-mêmes leur maison en bois et en tôle, grattent le terrain autour pour cultiver leurs légumes (les mêmes que chez nous) et élever 2 ou 3 vaches et quelques poules. Des situations précaires.





On sent chez tous les Chilotes que l´on a rencontrés une fierté et un attachement à leur île, leurs traditions, leur environnement. Très souvent, ils dénoncent la mainmise d´étrangers sur leurs terres.





Nous pensons à vous.





A bientôt.










Huguette et Daniel





jeudi 26 novembre 2009

Chiloe (suite)

Bonsoir (ici, il est minuit, et 4 H du matin en France)

Dans le message précédent, je ne vous ai pas dit grand chose sur Chiloe car j´ai passé 2 h à gérer les photos !
Chiloe est une île longue de 200 km environ. Ses premiers habitants étaient les indiens Huilliches. Autrefois, cette île était recouverte d´une forêt primaire humide dont il subsiste de nombreuses espèces endémiques. Son exploitation est une des activités majeures de l´île: le bois sert surtout à la construction des maisons ( quoique l´on voie beaucoup de maisons récentes en tôle sans doute moins chère que le bois, mais l´armature reste en bois) et il sert aussi pour le chauffage. Malheureusement, on ne reboise guère ou alors on plante des eucalyptus qui ne sont pas des arbres d´ici, pour faire peut-être de la pâte à papier.
L´autre activité en développement est l´élevage du saumon et la pêche (fruits de mer), en partie aux mains de sociétés espagnoles.

Le passage en bateau entre le continent et l´île dure une demi-heure. C´est sous des trombes d´eau que nous sommes arrivés à Chacao. On dit qu´à Chiloe il pleut 360 jours sur 365. Evidemment, nous ne sommes pas tombés sur les 5 jours où il ne pleut pas...Le premier soir, comme tous les soirs, nous logions chez l´habitant et là, nous avons apprécié la chaleur de la cuisinière. Presque toutes les maisons sont équipées d´une cuisinière à bois au- dessus de laquelle sèche le linge comme autrefois chez nos parents. Les chilotes sont très gentils et surtout très serviables. Aucune agressivité envers le touriste, c´est tout le contraire.
Mardi, nous avons pris la direction de Quemchi par la côte. Là, nous avons emprunté notre première piste de ripio. Imaginez une piste forestière boueuse et défoncée par de gros camions (ceux qui transportent le saumon congelé) et par une multitude d´autobus (ici, beaucoup de gens ne possèdent pas de voiture). Ajoutez à cela des côtes très très pentues (10- 15 % ). Ce parcours est réservé à des sportifs. Nous avons dû pousser ou tirer les vélos pour monter ces côtes et nous sommes arrivés à Quemchi, petit port assez actif. Heureusement, il ne pleuvait pas ! En chemin, nous avons été invités dans une école de campagne, à classe unique (11 élèves). L´instituteur, qui est aussi auteur compositeur, nous a fait partager avec ses élèves un petit moment de bonheur. Tous ses élèves sont fils de pêcheurs, la moitié d´origine indienne. Les garçons seront pêcheurs aussi. Cette classe respire la sérénité . Est-ce dû au cadre ? L´école qui donne sur la baie de Linoa est à 30 m de la mer...Notre présence ne les a ni perturbés, ni excités. Ils ont chanté, joué de la musique, accompagnés par le maître à l´accordéon, écouté comme si nous n´étions pas là. On rêverait d´avoir des élèves comme eux. Et pourtant, ils ont des conditions de vie difficiles. Tous habitent à 3 ou 4 km de l´école et il n´y a pas de transport scolaire. Alors, certains viennent à pied et les autres, c´est l´instituteur qui les prend au passage dans sa voiture. Un des grands élèves qui obtient de bons résultats se voit récompensé d´un ordinateur portable. C´est quand même plus moral que de l´argent... Cet instituteur, très attaché à la culture chilote, essaie de la transmettre à ses élèves et ça a l´air de bien passer.
Nous avons repris la route goudronnée pour rallier Quemchi à Dalcahue, vu que la route côtière est coupée à cause d´un glissement de terrain (pont coupé). Toujours des montées et des descentes mais sur le bitume, ça passe mieux.
Nous voyons beaucoup d´oiseaux mais nous ne pouvons les identifier : des sortes d´ibis, de perroquets, de buses, de mouettes criardes et autres oiseaux marins. Et comme c´est le printemps, leurs chants ou leurs cris nous accompagnent souvent.
Cette île est très vallonnée ( point culminant à 777 m), très boisée et très verte.
Nous passons une nuit à Dalcahue, autre petit port assez actif (toujours les fruits de mer et la pêche). Comme dans beaucoup d´endroits, l´église est en bois. Celle-ci a été classée Patrimoine de l´Humanité par l´Unesco mais elle aurait bien besoin d´être restaurée.
Aujourd´hui, jeudi, c´est cool : seulement 18 km pour aller jusqu´à Castro, la capitale de l´île : route goudronnée mais encore quelques raidillons nous obligent à mettre pied à terre. Pourrons-nous continuer sur la route australe avec tant de dénivelés et surtout un temps qui s´annonce pluvieux voire enneigé ? Nous scrutons les bulletins météo et suivons un groupe de 6 cyclistes qui font le même parcours que nous. Ils sont dans la boue sur une route en travaux et s´attendent à trouver de la neige dans 2 jours. Alors, ce soir, nous réfléchissons . Pas question de suivre cette voie. Demain, nous pensons faire 40 km et samedi 50 jusqu´à Quellón. Après, nous ne savons pas si nous prendrons le bateau pour aller vers le sud, certes beau et sauvage, mais pas dans ces conditions. Dans le pire des cas nous restons sur l´île de Chiloe pour continuer à la découvrir : il y a encore beaucoup à voir.
Beaucoup de gens d´ici disent qu´en novembre il devrait faire bien plus chaud. Certains pensent que cette perturbation du temps est due au phénomène du niño. Bref, ce n´est pas un temps de saison !

A la semaine prochaine.

Huguette et Daniel

Ile de Chiloe



















































Bonjour,




















Nous sommes sur l'île de Chiloe depuis lundi. Beaucoup de dénivelés sur des pistes parfois défoncées : on doit pousser les vélos. Réservé aux sportifs que nous ne sommes pas. Très dur !!! Sur la route 5, on retrouve les mêmes pentes mais ça roule bien.










Pas le temps de vous en dire plus. Je rame sur l´ordinateur.




















Huguette et Daniel

dimanche 22 novembre 2009











Buenos días desde Puerto Montt










Les vélos sont remontés et nous les avons testés sur 40 km environ, avec vent de dos à l´aller et pas de vent au retour. Nous sommes allés à Puerto Varas, une petite ville touristique pleine de charme au bord du lac Llanquihue dominé par 2 volcans enneigés : le volcan Osorno (2652 m) qui rappelle le Fuji Yama par sa forme et le volcan Cabulco (2015 m). Malheureusement, pas de soleil mais pas de pluie non plus. Ouf!!!





Ce que nous avons vu :





- Sur la route : la moitié des véhicules sont des 4x4, les camions circulent le dimanche mais il y a une bande sur le bas côté, pleine de gravillons certes, qui permet de rouler en meilleure sécurité.





- Les paysages : les ajoncs, les marguerites, les rhododendrons sont en fleurs, la campagne est très verte et gorgée d´eau, certaines parcelles de forêt ont été défrichées, laissant place à une lande parsemée de souches en décomposition, quelques troupeaux de vaches ou de moutons, pas de cultures.





- L´habitat : les maisons traditionnelles sont en bois. Dans les villes, elles sont souvent peintes de couleurs variées mais un peu défraîchies. Les bâtiments de fermes sont en bois égalememt mais brut. Ils rappellent l´habitat des pionniers nord-américains ou canadiens. Les nouvelles cités construites autour des villes ou perdues en pleine campagne sont de vaste étendues de maisons en bois, collées les unes aux autres et toutes recouvertes de tôle blanche.





- Activités locales entrevues aujourd´hui : le sciage du bois de chauffage car ici, on se chauffe au bois même en ville d´où l´odeur omniprésente de fumée qui flotte dans les rues.





- Côté repas : aujourd´hui on a mangé des empanadas, plat typique du Chili et on va en manger très, très souvent.





On peut vous dire que l´on se sent maintenant proches de la cordillière des Andes que l´on voit à l´horizon. La fraîcheur locale nous le rappelle aussi...Ici, c´est le vent du sud qui souffle le froid.





mercredi 18 novembre 2009

J-2 Bientôt la Patagonie






















Dans quelques jours, nous seront arrivés en Patagonie. Voici quelques cartes (pas toutes à la même échelle) qui vous permettront de repérer les villes par lesquelles nous passerons.







Nous voilà prêts : vélos emballés, sacoches bourrées, corps et esprit motivés. Bientôt l'inconnu.







Nous avons l'intention de vous envoyer quelques mails pour vous faire partager nos impressions. Certains d'entre vous nous ont même suggéré d'avoir un blog. Mais nous maîtrisons mal l'informatique et nous préférons passer du temps avec les gens que nous rencontrerons plutôt que devant un ordinateur. Nous allons cependant essayer d'alimenter ce qui sera une ébauche de blog...






¡ Hasta luego !